Valorisation de la littérature par l’invitation d’auteurs en résidence, entretiens, lectures à hautes voix, lectures musicales et ateliers…
Valorisation de la littérature par l’invitation d’auteurs en résidence, entretiens, lectures à hautes voix, lectures musicales et ateliers…
La salle sent l’alcool et le tabac froid. Le poêle à bois ronfle, mais il ne peut pas grand-chose contre l’hiver et la nuit. Les vitres sont embuées, et leurs angles, près de la porte, givrés. Un peu de lumière du boulevard filtre ; pas assez pour chasser l’obscurité. Dans le noir, assise sur un tabouret en forme de tambourin, à une table en forme de tambourin, devant un plateau en forme de tambourin chargé d’un verre à absinthe, d’une bouteille et d’une carafe, Agostina attend. Elle entend les roues des fiacres sur les pavés. Ils sont peu nombreux ; ce n’est ni un temps, ni une heure pour revenir du bois. En été, ça n’arrête pas. En été, elle a parfois des clients qui payent. En hiver, elle a seulement ces maudits artistes de la butte.