Charles Sagalane en résidence

Charles Sagalane réside quatre semaines à La Tour-d’Aigues, en mars, avec pour projet de recueillir des « feuilles d’écriture nature », des impressions de bibliothécaire de survie « outremer », d’éprouver sa  géopoétique sur le territoire, de composer le tome deux de son Journal ainsi qu’un projet intitulé Chair Forêt…

« J’aime quand les pages sortent des livres et les mots partent à la découverte d’un mur ou d’une boîte de conserve. Écrire est un acte de grand chemin, de stationnement, de rivière… »
Pour cet écrivain globe-trotter « créer son écriture, c’est recréer le monde ».

Avec la complicité de Nicolas Tardy, il évoque son parcours, son « Bric-à-brac au bord du lac » et ses bibliothèques de survie.

De Joséphine Bacon, poète des premières nations à Sébastien Dulude, dont la pratique est à la croisée de la poésie et des arts visuels, en passant par le Nunavik cher à Juliana Léveillé-Trudel,  Charles Sagalane invite à la découverte d’auteurs québécois contemporains qui comptent pour lui.
Avec Nicolas Tardy, lui-même écrivain, il ouvre de nouveaux horizons poétiques et littéraires en s’appuyant sur la projection de cartes, de documents et des lectures d’extraits.

Écrivain voyageur, Charles Sagalane arpente le Canada et les États-Unis et installe, au cœur de la nature, des bibliothèques de survie, petites cabanes de bois, pour les Robinsons de ce monde.

Au cours d’une causerie-déambulation, il propose au public de découvrir sa bibliothèque de survie luberonnaise, nouvelle étape de ce grand périple géopoétique entrepris sur les îles du lac Saint-Jean au Québec.

  Numérologue boréal, bibliophile, chasseur-cueilleur, semeur à tous vents et adepte de la décantation lente, Charles Sagalane nous offre un livre généreux et bigarré, nourri par le souffle des saisons et par « la voie de l’épure japonaise ». Un journal aux phrases polies et souvent pleines de sens, farouchement fidèle à l’esprit du projet.
Christian Desmeules, Le Devoir