Valorisation de la littérature par l’invitation d’auteurs en résidence, entretiens, lectures à hautes voix, lectures musicales et ateliers…
Valorisation de la littérature par l’invitation d’auteurs en résidence, entretiens, lectures à hautes voix, lectures musicales et ateliers…
Emmanuel Ruben est accueilli pour quatre semaines de résidence. Il vient poursuivre, à La Tour-d’Aigues, l’écriture de son prochain texte Malville, un roman à la croisée de la dystopie et du roman d’apprentissage où le lecteur retrouve Samuel Vidouble, alter ego romanesque de l’auteur. Ce roman vient achever un triptyque composé de Sabre et Les Méditerranéennes.
Samuel Vidouble retrouve sa famille maternelle le temps d’un dîner de Hanoukkah haut en récits bariolés de leur Algérie, de la prise de Constantine en 1837 à l’exode de 1962. Derrière les identités multiples, légendaires, réelles ou revendiquées – passé berbère, religion juive, langue arabe, citoyenneté française – c’est l’appartenance à une communauté géographique qui se dessine : le vrai pays de ces Orientales, c’est la Méditerranée.
Dans Les Méditerranéennes, grand livre de rires et de larmes qui tient à la fois de la quête initiatique, du récit des origines, de la saga familiale et du roman d’amour, Emmanuel Ruben réinvente et magnifie son pays des ancêtres.
Avec la complicité de Michel Gairaud, Emmanuel Ruben évoque ce dernier roman paru, mais aussi, comment il interroge à travers ses récits, romans et essais les frontières géographiques ou d’écriture ,qu’elles soient réelles ou imaginaires.
Les Méditerranéennes, Stock, 2022
Mamie Baya, dans sa grande piété, se souvenait de prières insolites qu’elle prenait un malin plaisir à réciter de tête, en hébreu, en judéo-arabe…
par Emmanuel Ruben, textes et voix et François Ripoche, saxophone, batterie
« L’Europe est une fiction qui cherche encore ses contours et pourtant l’Europe existe, nous l’avons traversée. 4000 km à vélo, d’Odessa à Strasbourg, avec pour fil bleu le Danube. J’ai eu la chance de faire cette odyssée, histoire de croiser mon regard d’écrivain, de cycliste et de géographe.
Proposer une lecture musicale de Sur la route du Danube, ce serait rendre hommage à tous les musiciens qui nous ont accompagnés en chemin, de Franz Liszt à Goran Bregovic en passant par Freddie Mercury, car Sur la route du Danube est en fin de compte une rhapsodie bohémienne.
Nous sommes deux sur scène : la voix humaine et la voix musicale, grâce à François Ripoche, saxophoniste, bricoleur, jazzman, improvisateur, aventurier musical et artistique, qui m’accompagne au saxophone et aux percussions. »
L’écriture remarquable d’incarnation d’Emmanuel Ruben peignait d’ordinaire à ses lecteurs des cartes, des paysages et des lieux inventés ; la voilà, dans Les Méditerranéennes, qui délaisse son usuel tropisme géographique pour creuser, avec tout autant de souffle et de couleurs, une veine historique et patrimoniale.
Zoé Courtois, Le Monde