Des nouvelles écrites par trois grands auteurs : Tonino Benacquista, Hervé Le Tellier et Georges Perec,  lues intégralement …ou presque !

de Tonino Benacquista par Stanislas Roquette

La Pétition est une nouvelle extraite du recueil Tout à l’ego paru en 2001.
ll suffit d’un grain de sable, de presque rien, pour que le cours de la vie ordinaire se grippe : un modeste journaliste sur le point de rencontrer Harrison Ford est embarqué dans une histoire de pétition pour sauver un prisonnier politique… et les situations, plus burlesques les unes que les autres s’enchaînent. Une inventivité débordante fait rebondir constamment le récit entraînant le lecteur à travers des situations totalement stupéfiantes et pourtant parfaitement plausibles.
(durée 60 mn)

Tonino Benacquista (1961 – ) est un écrivain aux facettes multiples : dans le roman, le théâtre, le cinéma ou la BD, il déploie toujours un univers fictionnel riche et surprenant, entre humour et profondeur. Malgré prix littéraires et Césars, il y a toujours au fond de sa prunelle une inquiétude de cancre éclairé, devenu un amoureux des mots, capable de transformer Commedia dell’arte en Commedia desratés.

d’Hervé Le Tellier par Pierre-François Garel

Ce court récit, écrit sous forme de conférence, relate la correspondance entre un narrateur et François Mitterrand, alors président de la République, correspondance poursuivie avec les présidents lui ayant succédé. L’originalité et le comique du texte résident dans l’interprétation très personnelle que le narrateur fait de la « lettre-type » qu’il ne cesse de recevoir. Référence non dissimulée à l’auteur argentin Borgès, cette comédie politique sur le rapport au pouvoir est aussi une réflexion facétieuse et sérieuse sur la réception de certains messages.
(Durée 60 mn)

Hervé Le Tellier, virtuose de la littérature à contrainte chère à l’Oulipo, révélé au grand public par L’anomalie, prix Goncourt 2020 est l’auteur de textes souvent courts et humoristiques, comme La Chapelle Sextine ouJoconde jusqu’à cent, de pièces de théâtre et participe aussi à la série Le Poulpe, avec La Disparition de Perek.

de Georges Perec par Pierre-François Garel

« Vous avez mûrement réfléchi. Vous avez pris votre décision et vous allez voir votre Chef de Service pour lui demander une augmentation. » Telle est la première réplique de L’Augmentation (1970), premier texte de G. Perec pour le théâtre. Utilisant  la tactique de l’épuisement, déjà éprouvée dans La Disparition et la Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, G. Perec envisage toutes les alternatives auxquelles pourrait se heurter un modeste employé une fois sa décision prise. Une pièce jubilatoire sur la perversité de la mécanique bureaucratique dans les grandes entreprises.
(Durée 60 mn)

L’écriture ludique de Georges Perec (1936-1982) varie à plaisir les contraintes formelles: La Disparition (1969) est un roman écrit sans la lettre e, La Vie mode d’emploi (1978), offre une succession d’histoires combinées comme les pièces d’un puzzle. Dans cette œuvre, aux accents parfois intimes et tragiques, le jeu demeure toujours présent.